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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

La méthode syllabique est-elle vraiment employée à l’école ?

Détails
Créé le mercredi 1 juin 2022 08:05

 

Le GRDS – Groupe de Recherche sur la Démocratisation Scolaire – a publié en avril un article de Jean-Pierre Terrail intitulé Apprentissage de la lecture : une grande première (pour voir l'article, cliquez ici).

Cet article présente les premiers résultats d’une enquête réalisée par Jérôme Deauvieau et Paul Gioia en 2021 auprès de 9 500 professeurs de CP (cours préparatoire) rassemblant 150 000 élèves.

 

Le questionnaire en ligne qui leur a été adressé porte sur leurs pratiques d’enseignement du lire-écrire et les compare avec les performances de leurs élèves aux évaluations officielles de septembre et de janvier.

La répartition des méthodes est donnée « en fonction de la déchiffrabilité des méthodes de lecture » par le tableau suivant :

 

1 -Mots à deviner assez fréquents 2 -Quelques mots à déduire du contexte 3 -Tout peut être lu, mais en utilisant des mots-outils 4-Tout est déchiffrable Ensemble
3,6 % 28,3% 64,7% 3,4% 100%

 

L’enquête donne aussi le nombre de mot-outils (comme les déterminants, les prépositions, les pronoms et les conjonctions de coordination et de subordination d’usage fréquent) appris en première année jusqu’aux congés de Noël :

 

Aucun Jusqu’à 9 10 à 19 20 à 29 30 à 39 40 et plus Ensemble
6,0% 7,1% 31,1% 28,1% 17,7% 10,0% 100,0%

 

Alors que le Tout est déchiffrable (4) c’est-à-dire la méthode syllabique avec un taux d’utilisation de 3,4% est enseignée à 5100 des 150 000 élèves par 323 des 9 500 professeurs, les trois premières catégories font appel en partant des mots, beaucoup (1), un peu (2), ou plus ou moins (3), à la méthode globale.

 

Le phénomène n’est pas nouveau, puisqu’ une étude réalisée en 1990 par Eliane Fijalkow (a), maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Toulouse Le Mirail, auprès de 1253 enseignants de CP avait donné 3% de synthétique.

 

La similitude des deux résultats à trente ans d’intervalle doit être appréciée avec précaution. C’est ce que fait Eliane Fijalkow en écrivant : « On peut penser que le pourcentage particulièrement faible de la méthode synthétique tient à la difficulté qu’il y a, du point de vue de son image professionnelle, à identifier sa méthode à une méthode synthétique, symbole du passéisme et cible des attaques de toutes les autres. »

 

a. L'enseignement de la lecture-écriture au Cours Préparatoire, Eliane Fijalkow.

 

 


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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