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Le bilan de l'ère BlanquerChers amis,
Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».
Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ? Lire la suite... |
Questions crucialesLa méthode syllabique est-elle vraiment employée à l’école ?
Le GRDS – Groupe de Recherche sur la Démocratisation Scolaire – a publié en avril un article de Jean-Pierre Terrail intitulé Apprentissage de la lecture : une grande première (pour voir l'article, cliquez ici). Cet article présente les premiers résultats d’une enquête réalisée par Jérôme Deauvieau et Paul Gioia en 2021 auprès de 9 500 professeurs de CP (cours préparatoire) rassemblant 150 000 élèves.
Le questionnaire en ligne qui leur a été adressé porte sur leurs pratiques d’enseignement du lire-écrire et les compare avec les performances de leurs élèves aux évaluations officielles de septembre et de janvier. La répartition des méthodes est donnée « en fonction de la déchiffrabilité des méthodes de lecture » par le tableau suivant :
L’enquête donne aussi le nombre de mot-outils (comme les déterminants, les prépositions, les pronoms et les conjonctions de coordination et de subordination d’usage fréquent) appris en première année jusqu’aux congés de Noël :
Alors que le Tout est déchiffrable (4) c’est-à-dire la méthode syllabique avec un taux d’utilisation de 3,4% est enseignée à 5100 des 150 000 élèves par 323 des 9 500 professeurs, les trois premières catégories font appel en partant des mots, beaucoup (1), un peu (2), ou plus ou moins (3), à la méthode globale.
Le phénomène n’est pas nouveau, puisqu’ une étude réalisée en 1990 par Eliane Fijalkow (a), maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Toulouse Le Mirail, auprès de 1253 enseignants de CP avait donné 3% de synthétique.
La similitude des deux résultats à trente ans d’intervalle doit être appréciée avec précaution. C’est ce que fait Eliane Fijalkow en écrivant : « On peut penser que le pourcentage particulièrement faible de la méthode synthétique tient à la difficulté qu’il y a, du point de vue de son image professionnelle, à identifier sa méthode à une méthode synthétique, symbole du passéisme et cible des attaques de toutes les autres. »
a. L'enseignement de la lecture-écriture au Cours Préparatoire, Eliane Fijalkow.
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