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Le bilan de l'ère BlanquerChers amis,
Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».
Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ? Lire la suite... |
Questions cruciales"L'erreur" de Jean-Michel Blanquer
Jean-Michel Blanquer a déclaré, sur France Culture, le 31 août : « Il y a plus de filles que de garçons qui ne vont pas à l’école maternelle pour des raisons sociétales. Et appelons un chat un chat, le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible. »
Les Décodeurs du journal Le Monde ont publié le 1er septembre un billet indiquant que si les filles représentent 48,8% des naissances, elles représentent 50,3% des enfants scolarisés à 2 ans, 48,9% de ceux de 3 ans et 49% de ceux de 4 ans.
Ils en déduisent que « Contrairement à ce qu’a dit Jean-Michel Blanquer, la proportion de petites filles non scolarisées en maternelle n’est donc pas supérieure à celle des petits garçons. »
C’est en effet le cas pour les enfants de 2 ans, mais filles et garçons de 3 et 4 ans sont pratiquement à égalité, les chiffres sur lesquels ils se basent étant au millième près.
En toute hypothèse, ces chiffres concernent un très grand nombre d’enfants, 89 100 à 2 ans, 769 700 à 3 ans et 810 600 à 4 ans, il n’y a aucune contradiction entre le fait que les filles soient proportionnellement à leur effectif total plus nombreuses que les garçons à l’école et que ce soit l’inverse pour les familles obéissant aux raisons sociétales auxquelles Jean-Michel Blanquer, faisait expressément référence.
A la tête d’un ministère qui emploie plus d’un million de personnes et a en charge plus de dix millions d’élèves, il parait judicieux qu’il dispose d’informations sur ce qui se passe sur le terrain et normal qu’il puisse en faire état.
Le phénomène qu’il dénonce, s’il n’est pas statistiquement mesurable n’en est pas moins réel, comme l’est celui des filles retirées de l’école à 16 ans par leurs familles en vue ou non d’un mariage sans leur consentement et celui des collégiens ou lycéens contraints de changer d’établissement sous la menace de bandes Jean-Michel Blanquer l’a d’ailleurs très clairement expliqué sur France info le 2 septembre : « Je n’ai pas dit qu’il y avait un effet statistique, autrement dit, sur le petit pourcentage d’enfants qui ne vont pas à l’école, donc 2 à 3 %, on observe que certaines filles n’y vont pas pour des raisons sociétales. J’ai en tête tel ou tel endroit de France… Même si ça n’est pas significatif statistiquement. », en ajoutant avec pertinence « J’entends souvent le mot Décodeurs, mais, parfois, je me demande s’il n’y a pas une consonne qui est erronée ». L’Obs rend compte de cette réponse, en ajoutant, en toute mauvaise foi : « Jean-Michel Blanquer a voulu faire de l’humour ce lundi 2 septembre. Mais le ministre de l’Education nationale eût peut-être gagné à s’abstenir, plutôt qu’à dénigrer un fact-checking des Décodeurs du « Monde » le visant. »
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