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CHARLEMAGNE

La crise du système éducatif

Détails
Créé le samedi 30 novembre 2013 15:31

Si la crise de notre système éducatif ne date pas d'aujourd'hui, de récents événements auront eu le mérite, si l'on peut dire, d'en révéler la profondeur et de la porter à son paroxysme.

 

Les causes de la crise

 

Les causes profondes de cette crise sont le collège unique et la carte scolaire qui enferment dans les mêmes classes ceux qui ont du goût pour les études abstraites et ceux qui en ont le moins, au détriment des uns et des autres. S'y est ajouté progressivement depuis des années le rejet de notre culture par une partie des enfants issus de l'immigration.

 

Nous venons d'avoir en quelques mois la confirmation du caractère prépondérant de ces trois facteurs :

 

  • Au mois de juin, un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale et de l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la Recherche (ne pas confondre) sur les « Conséquences des mesures d'assouplissement de la carte scolaire après 2007 » conclut, sans surprise, que ces mesures n'ont pas eu les effets positifs attendus. En lisant le rapport dans le détail, on constate que ces mesures n'ont été que partiellement mises en place, et pratiquement abandonnées avant la fin de la précédente législature.
  • La réforme des rythmes scolaires voulue par M. Peillon tourne au fiasco, rejetée par une grande partie des parents, des enseignants et des municipalités, sans doute parce qu'elle contrarie des intérêts particuliers, mais aussi parce qu'elle crée un désordre supplémentaire dans l'emploi du temps d'enfants qui ont, certes, besoin d'horaires adaptés à leur âge, mais aussi d'horaires réguliers.
  • La proposition faite par le Président de la République à Leonarda de pouvoir rentrer en France sans sa famille pour y reprendre sa scolarité, alors qu'elle a été absente l'an dernier, en quatrième, pendant 78 demi-journées d'une année scolaire qui comptait 144 jours, et la réponse de cette dernière promettant qu'une fois rentrée : « c'est moi qui vais faire la loi » nous emmènent bien loin de la « sanctuarisation de l'école » réclamée par ses amis politiques.    

 

Le maintien de la carte scolaire et la réforme autoritaire des rythmes scolaires reposent sur l'idée que l'école peut être régentée par l'Etat, comme elle l'était en son temps par Napoléon. Cette idée est fausse pour de multiples raisons :

 

  • L'organisation scolaire antérieure ayant été détruite par la Révolution, un comportement dirigiste ne rencontrait pas l'obstacle des situations acquises.
  • Napoléon ne s'est intéressé directement qu'à l'Université et aux lycées qui devaient lui fournir les cadres nécessaires au fonctionnement de son empire, laissant à l'initiative privée, confessionnelle ou laïque, la restauration de l'école primaire.
  • On imagine mal enfin Leonarda dialoguant avec Napoléon comme elle a pu le faire, par médias interposés, avec François Hollande !

 

La solution liberticide de M. Peillon

 

L'exemple de pays comparables au nôtre montre amplement que la liberté d'enseignement est la réponse à la fois la plus conforme au droit des parents d'être les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants et la plus adaptée à notre époque.

 

Vincent Peillon a choisi, on le sait, la voie opposée que balisent les titres de plusieurs de ses ouvrages : Jean Jaurès et la religion du socialisme, la Révolution française n'est pas terminée ou Une religion pour la République. La foi laïque de Ferdinand Buisson.

 

Il a fait œuvre d'historien en écrivant ces ouvrages, mais il est aussi l'idéologue qui a déclaré : « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… » (Journal du Dimanche du 2 septembre 2012) et le militant écrivant aux recteurs d'académie, le 4 janvier dernier : « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ».

 

Ne croyons pas que la laïcité mise en avant par M. Peillon ait pour objet déguisé de mettre un frein à la prise en main d'une partie de la jeunesse – issue de l''immigration et, de plus en plus souvent, autochtone – par l'Islam, dont il affirme qu'« il ne pose pas tant de problèmes que cela à l'école Républicaine » (sur RMC, le 9 septembre).

 

Ce que veut le ministre, c'est faire table rase du passé de la France, en substituant l'école aux parents et l'Etat aux familles, comme le laisse voir le véritable culte de la personnalité qu'il voue à M. Hollande, dont il écrit, dans La Révolution française… : « le choix fait par le président de la République d'accorder la priorité à l'école […] est le choix d'un homme d'Etat. » (p.31) ou encore : « Nous avons une chance que nous ne devons pas manquer. C'est qu'un président de la République a fixé pour priorité de sa politique et de son action la jeunesse et l'école. » (p. 145).

 

 Recteur Armel Pécheul


 

 

 

 

 


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