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CHARLEMAGNE

Lettre N°74 – 4ème trimestre 2001

Détails
Créé le mercredi 3 octobre 2001 18:26


 

Éducation : les priorités des lecteurs d’enseignement et liberté à l’aune des statistiques de l’OCDE

 

L’année qui s’ouvre sera celle des grands débats, des grandes promesses et sans doute de quelques propositions de réforme. Le domaine de l’Éducation

ne sera sûrement pas en reste…Force est de constater qu’il le mérite bien. Il le mérite d’autant plus que les principaux maux dont la France souffre aujourd’hui sont en grande partie le résultat des perversions subies par notre système éducatif depuis une trentaine d’année.

L’insécurité, la violence, la perte du sens et des valeurs résultent directement de toutes ces années d’enseignement pendant lesquelles le travail de structuration des personnalités n’a pas été fait à l’école. Faute de transmettre des repères, un ordre, un modèle cohérent d’organisation sociale, une culture…l’école s’est abstenue de remplir ses missions essentielles : former des citoyens responsables, transmettre des savoirs et des connaissances, inculquer le sens de l’ordre républicain sans lesquelles les jeunes gens d’aujourd’hui sont dépourvus de tout repère.

 

D’aucuns pourraient penser que nous tenons toujours le même discours catastrophiste, que nous succombons à la sinistrose ou que nous nous dopons à la critique systématique. Mais, et l’on doit ajouter, malheureusement, car personne ne s’en réjouit, nous disposons aussi d’instruments d’analyse internationaux qui démontrent que nos critiques ne sont pas isolées.

 

L’OCDE a, en effet, mené une étude dans trente-deux pays, étude destinée à déterminer " dans quelle mesure les élèves arrivant au terme de l’enseignement obligatoire possèdent les connaissances et les qualifications requises pour jouer pleinement leur rôle dans la société ". L’évaluation portait sur la compréhension écrite, la culture mathématique et la culture scientifique. Pour chacun de ces domaines, nous arrivons respectivement en quatorzième position, en dixième position, puis en douzième position. Et, au-delà de ce classement les résultats pris en eux-mêmes sont vraiment plus que médiocres.

 

Bien sûr, les experts du ministère ont contesté les méthodes. Ils ont même interdit la publication des résultats de l’un des questionnaires, celui qui était adressé aux chefs d’établissement ! Vieille méthode française : pour ne pas admettre que le malade a la fièvre, on casse le thermomètre !

 

En tout cas, les observateurs auront remarqué qu’à l’exception de quelques quotidiens, cette enquête n’a guère été rendue publique…On comprend pourquoi !

 

Cette enquête ne peut que nous conforter dans notre action. Elle nous encourage à persévérer dans nos propositions de réformes du système éducatif français.

 

Nous profiterons du débat présidentiel pour publier une lettre ouverte aux candidats avec nos principales propositions. Nous verrons bien qui nous répondra et surtout avec quelle crédibilité.

 

En attendant, nombreux ont été ceux d’entre vous qui avez répondu à notre propre questionnaire sur les priorités en matière d’éducation. Leurs réponses sont publiées dans ce numéro. Et, c’est la lutte contre l’illettrisme qui est placée en tête de vos priorités. Rien d’étonnant compte tenu de l’importance de cette question en tant que telle et en tant qu’elle conditionne bien d’autres difficultés dans notre société.

 

Vous trouverez aussi les principales réformes proposées par nos lecteurs après que ceux-ci eurent établi leur priorité en répondant au questionnaire qui leur avait été envoyé. Nous avons laissé leurs réponses telles qu’elles ont été formulées avec toute leur authenticité, et parfois même leurs contradictions, pour ne pas trahir la pensée de ceux qui se sont exprimés.

 

Là aussi, le résultat est édifiant. Au travers des réponses, apparemment si diverses, nous sentons bien tous que la transmission d’une culture commune, l’apprentissage des savoirs fondamentaux, l’organisation de l’autorité dans l’ordre scolaire, le respect de la liberté des parents, la simplification du système de gestion de l’éducation, la redéfinition du métier de professeur, entre autres questions, sont devenues des réformes incontournables. La France ne peut plus aujourd’hui en faire l’économie. Il n’y va pas simplement de sa réputation lors de la publication des statistiques de l’OCDE. C’est son avenir même qui est en jeu. Il faudra juger la crédibilité des candidats à la présidentielle sur leur capacité à mener ces réformes à bien.

 

Armel PECHEUL

 

Vos réponses

Nous avions demandé à nos correspondants, adhérents et sympathisants, dans le courrier que nous leur avons adressé en mai, de nous indiquer leurs priorités en matière d'enseignement.

Pour faciliter le dépouillement des réponses, nous avions proposé une liste de cinq priorités, en ajoutant une cinquième rubrique libre. Le tableau ci-après présente la synthèse des réponses reçues en pourcentage.

Ordre de priorité / Les priorités

1

2

3

4

5

6

Collège unique

15%

21%

23%

28%

12%

2%

Illettrisme

32%

29%

22%

10%

3%

4%

Liberté d'enseignement

27%

19%

21%

21%

9%

16%

Université

3%

4%

8%

25%

58%

22%

Violence

20%

23%

25%

16%

15%

10%

Autres

3%

3%

1%

1%

3%

46%

TOTAL

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Ces résultats font apparaître que l'illettrisme vient en tête des priorités, juste devant la liberté d'enseignement, suivie de la violence à l'école, puis du collège unique et de l'université. Ce classement, surprenant au premier abord de la part de défenseurs de la liberté d'enseignement, est dû pour une part à l'action du groupe de travail que nous avions constitué sur cette question avec Mme Wettstein-Badour et au débat auquel elle a participé le 16 janvier avec le professeur Israël et M. Burkard. Il exprime, sans doute, aussi que la liberté de l'école n'aurait guère de sens si l'on n'y apprenait plus à lire !

L'autre enseignement principal de cette enquête est donné par les réponses spontanées. Si elles sont moins nombreuses que celles aux priorités que nous avions proposées, c'est pour des raisons de commodité, mais aussi parce que notre sélection, qui n'a pas été contestée, coïncidait avec celle de nos correspondants.

Plutôt que d'ajouter une priorité à celles que nous leur avions soumises, ils ont choisi de donner leur avis sur les moyens à mettre en œuvre pour remédier à la situation présente. Ces moyens relèvent pour une part de la politique de l'éducation et, pour le reste, de la politique tout court. Nous avons imprimé en gras les propositions multiples et en maigre celles qui n'ont été formulées qu'une fois.

Au titre de la politique de l'éducation, viennent en tête les programmes et la discipline, suivis du civisme et de la sélection.

Pour les programmes, il est proposé :

  • D'abolir les réformes des cycles

      de ces dernières années et de professionnaliser les filières.

  • De revaloriser les humanités

      , par l'étude des auteurs classiques, du grec et du latin.

  • De réformer l'enseignement des mathématiques

      , et de réapprendre à compter.

  • D'enseigner une langue étrangère

    dès le primaire ou (contradictoirement ?) de ne le faire qu'une fois acquise la maîtrise du français.
  • L'enseignement donné dans une langue régionale n'est cité (négativement) qu'une fois. Est-ce parce que la question est jugée secondaire ou parce que les esprits sont partagés ?

Pour la discipline :

  • Il faut la rétablir

      , y compris en replaçant le professeur sur une estrade et en abaissant l'âge pénal.

  • Il faut renforcer la responsabilité et l'autorité

      des chefs d'établissement.

  • Il faut aussi et surtout rétablir l'autorité des maîtres

      , en leur demandant de la conscience professionnelle, de ne pas s'absenter et de

s'habiller convenablement

    .

Pour le civisme, il est demandé :

  • Qu'il soit enseigné, ainsi que la morale.

  • L'application stricte de la laïcité, par la neutralité politique des maîtres et des manuels.

Pour le rétablissement de la sélection :

  • De mettre fin au passage automatique dans la classe supérieure, en relevant le niveau du baccalauréat et celui de l'entrée en sixième.

Les solutions proposées sur le plan politique consistent à :

  • Supprimer la carte scolaire.
  • Adopter le chèque scolaire.
  • Décentraliser le ministère de
l'Éducation.
  • Le soustraire à l'autorité des syndicats.
  • Supprimer les postes d'enseignants qui n'enseignent pas.
  • Affronter la question de l'immigration, en y mettant un frein. Mener une action pédagogique auprès des immigrées et exiger que les prêches soient prononcés en français dans les lieux de culte.
  • Instaurer un débat nationalsur l'éducation (le référendum promis par M. Chirac ?)
  • Mettre M. Lang à la fourrière.

Site Internet

Le site Internet d’Enseignement et Liberté : http://www.enseignementliberte.fr.st

est entré en service.
Son organigramme est le suivant :

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Il sera mis à jour tous les trois mois et plus souvent si les événements le justifient.
Il permettra de nous joindre directement sur notre messagerie électronique dont l'adresse est :

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Journée d’études

L’Institut International de Recherche sur la Liberté d’Enseignement organise le samedi 9 février 2002, à Lyon, une journée d’études à l’intention des personnes engagées dans les questions d’enseignement et de recherche, avec la participation de :

  • Guy AVANZINI, professeur émérite de sciences de l'éducation à Lyon II, ancien directeur de l'ISPEF, président de la société Binet-Simon. Le sujet de son intervention est encore à préciser.
  • Emmanuel PAYET, éducateur. Présentation d'Edouard Lizop (19/07/1995), défenseur de la liberté d'enseignement.

Le Collège Supérieur : 17/19 rue Mazagran 69007 Lyon.
Tél. : 04 72 71 84 23. e-m : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 


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