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 | Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
 L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation. Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.Lire la suite... | 
| Questions crucialesLa nouvelle pédagogie
 Jean-Michel Blanquer avait déclaré, après sa nomination, il y a deux ans, à la tête de l’Education nationale qu’il n’y aurait pas de loi Blanquer. Cette déclaration reflétait sa volonté de redresser la situation dans laquelle ses prédécesseurs avaient laissé l’école par des mesures de bon sens, plutôt que par de grandes résolutions de principe. 
 Ce premier numéro de l’année 2019 de notre Lettre trimestrielle présente la traduction d’un point de vue sur « l’éducation nouvelle » d’Inger Enkvist, professeur émérite de littérature espagnole à l’université de Lund, publié dans le journal El PAĺS. 
 Dans cette traduction, allégée de quelques aspects propres à la situation espagnole, qu’elle a bien voulu nous autoriser à publier, elle rappelle avec fermeté que si l’école, comme toute institution, doit vivre avec son temps, elle ne doit pas pour autant renoncer à sa mission d’enseigner au nom d’une utopique « éducation nouvelle ». 
 Oui, la discipline est toujours nécessaire, et plutôt plus qu’avant. 
 Oui, développer la mémoire est toujours indispensable 
 Oui, l’apprentissage demande effort et travail 
 Non, l’école n’est pas faite pour s’amuser 
 Ces convictions reposent chez Inger Enkvist sur sa pratique de l’enseignement dans le secondaire et à l’université, ainsi que sur une réflexion qui l’a conduite à publier La buena y la mala educación, Ejemplos internacionales[1]. Un chapitre de cet ouvrage est consacré à la France. S’appuyant sur une connaissance approfondie de ce qui a été publié dans notre pays, elle dresse un tableau très sombre de l’acculturation dans la population immigrée. Elle y explique que l’éducation nouvelle est incapable de sauver les jeunes à la dérive, parce qu’au lieu de mettre l’accent sur le caractère prioritaire du développement de langage, elle se berce de l’illusion qu’ils pourront construire leur propre savoir.  La prépondérance donnée à la déclamation sur la réflexion dans la réforme en cours du baccalauréat, le rejet des méthodes syllabiques d’enseignement de la lecture par la grande majorité des syndicats d’enseignants, l’impuissance des pouvoirs publics devant la radicalisation de nombreux élèves montrent que son analyse, publiée en 2011 est malheureusement, toujours actuelle.     
 Inger Enkvist nous apporte son soutien dans l’action que nous avons entreprise pour faire la lumière sur les conséquences de la pédagogie actuelle qui néglige la transmission des connaissances et la formation de l’esprit critique, en prétextant qu’il revient à l’élève de construire son propre savoir. Le texte que nous publions aujourd’hui a toute notre adhésion.  
 
 Recteur Armel Pécheul Jean-Michel Blanquer avait déclaré, après sa nomination, il y a deux ans, à la tête de l’Education nationale qu’il n’y aurait pas de loi Blanquer. Cette déclaration reflétait sa volonté de redresser la situation dans laquelle ses prédécesseurs avaient laissé l’école, par des mesures de bon sens, plutôt que par de grandes pétitions de principe. S’il s’est résolu à présenter au Parlement le projet de loi intitulé « Pour une école de la confiance », c’est sans nul doute parce que les décisions qu’il a prises se sont heurtées à l’opposition active ou passive d’une partie notable du corps enseignant, de la grande majorité de leurs syndicats et à celle des spécialistes des sciences de l’éducation, décidés à faire échouer toute réforme. Le projet, qui doit retourner devant l’Assemblée nationale pour une dernière discussion traite de nombreux sujets. Je me limiterai aujourd’hui à ce qui concerne l’autorité et les moyens dont doit disposer le ministre responsable d’un million d’enseignants et de dix millions d’élèves. L’article 1 du projet disposant que « L’engagement et l’exemplarité des personnels de l’Education nationale confortent leur autorité dans la classe » a été considéré par de nombreux opposants comme une atteinte à la liberté de parole, voire à la liberté pédagogique, des professeurs. Dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883, Jules Ferry leur écrivait qu’il ne voulait pas les laisser commencer l’année scolaire sans leur adresser « quelques recommandations ». A qui douterait que ces recommandations ait le sens de « conseil pressant » que leur donne l’Académie française, avec comme exemple : « Adresser une recommandation à ses subordonnés », la lecture de cette lettre montrera qu’elle est beaucoup plus exigeante que l’article 1 du projet d’école pour la confiance. Vincent Peillon, premier ministre de l’Education nationale pendant le quinquennat de François Hollande et auteur de « La Révolution française n’est pas terminée », avait placé sous un régime de cooptation les postes de formation des futurs maîtres et confié à des « personnalités qualifiées » l’orientation de la recherche en pédagogie. Le projet de loi ôte au corps enseignant des écoles de formation des maîtres - les ESPE, renommées INSPE – le pouvoir d’en nommer les directeurs et crée un Conseil d’Evaluation de l’école qui se substituera au Conseil d’Evaluation du système Scolaire. Ces réformes peuvent redonner à la formation des maîtres et à la recherche pédagogique la liberté confisquée par les pédagogistes. A nous de les mettre à profit pour développer notre action.  Recteur Armel Pécheul Tweet |