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CHARLEMAGNE

  Assemblée Générale extraordinaire

du 16 juin 2023

 

L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions cruciales

Molière à la campagne

Détails
Créé le jeudi 6 novembre 2014 14:52

Molière à la campagne

 

Sous ce titre, Emmanuelle Delacomptée retrace sa vie de professeur débutant en pays d’Ouche, au fin fond de la Normandie rurale.

 

 

Son récit a le mérite de nous faire voir quelle était la situation, il y a dix ans déjà. Le constat de la vacuité intellectuelle de ses élèves, qu’elle est sensée combler avec la lecture de Maupassant et de Villiers de l’Isle Adam ; la description de la vie d’une citadine transposée à la campagne ; la peinture de la formation scolastique des maîtres par les IUFM, aujourd’hui ESPE, forment un constat désolant.

 

 

Nos remerciements à l’auteur et à son éditeur, qui nous ont permis de publier les pages suivantes illustrant cette formation.

Molière à la Campagne, Emmanuelle Delacomptée, Editions JC Lattès.

Molière à la campagne Amazone

 

 

« Mme Castaing me suit vers ma salle. Les élèves, intimidés, marchent au pas, se rangent et entrent sans mot dire. Par chance, Jason est exclu.

 

MOI — Sortez vos cahiers de brouillon, on va travailler la grammaire...

 

MME CASTAING - Sans vouloir vous interrompre, je me permets une précision : on ne dit plus grammaire, mais plutôt « discours raisonné de la langue »...

 

MOI — D'accord... On va raisonner aujourd'hui sur les CC ou compléments circonstanciels...

 

MME CASTAING - Excusez-moi encore, mais par CC, vous entendez les compléments non essentiels ? Par opposition aux compléments essentiels, les COD ? Nous sommes d'accord ?

 

MOI — Euh, oui, certainement...

 

MME CASTAING - Pour le reste, on garde l'appellation CC intégrés ou joints à la phrase, c'est sensiblement la même chose...

 

CHARLOTTE - Madame, j'comprends rien !

 

MOI — C'est normal, Charlotte. Euh... non, j'veux dire, je ne vous ai pas encore expliqué. Bon, un complément non essentiel peut être de lieu, de temps, de manière... Tenez, dans cette phrase : « Il a dit qu'il partirait vers trois heures »... Phrase dans laquelle d'ailleurs il y a du discours indirect, vous vous rappelez ?

 

MME CASTAING - Voyons, voyons, on n'utilise plus l'expression « discours indirect » depuis longtemps, vous allez susciter des confusions ! On dit : « paroles rapportées indirectement », ou à la rigueur, « énoncé coupé », par opposition à « énoncé ancré »...

 

MOI — Oui, mais... Comment font les élèves pour s'y retrouver si la terminologie change tout le temps ?

 

MME CASTAING - Il est hautement recommandé de vous réunir entre professeurs de français à chaque rentrée pour harmoniser votre terminologie.

 

MOI — Ne vaudrait-il pas mieux tout simplement cesser de changer cette terminologie ?

 

MME CASTAING - Si la terminologie change, c'est qu'elle s'améliore.

 

MOI — Bon... Donc, dans cette phrase, il y a un CC de lieu... Non ! De temps !

 

CHARLOTTE - Madame ! J'comprends rien !

 

MOI — C'est simple, regarde : où est le temps dans « Il a mangé vers midi » ?

 

LA CLASSE -

 

MOI - Eh bien, trouvez-moi le verbe déjà !

 

JORDAN – Midi ? »


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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