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CHARLEMAGNE

  Assemblée Générale extraordinaire

du 16 juin 2023

 

L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions cruciales

Lecture : la science a tranché

Détails
Créé le jeudi 2 octobre 2014 14:05

L’annonce qui vient d’être faite des résultats d’une expérience conduite dans l’Unité d’imagerie cognitive de l’INSERM sur la façon dont notre cerveau lit, met, ou en tout cas devrait mettre, un terme au débat sur les méthodes de lecture.

 

Stanislas Dehaene (académie des sciences), qui dirige le laboratoire a en effet déclaré :

« Les personnes qui apprennent avec une méthode alphabétique phonique entraînent le circuit de l’hémisphère gauche qui est le circuit universel efficace de la lecture ; les personnes qui portent une attention globale à la forme du mot n’utilisent pas ce circuit : leur attention est orientée vers l’hémisphère droit qui a un circuit beaucoup moins efficace pour l’analyse de la lecture »[1].

 

Cette déclaration sans ambiguïté a d’autant plus de poids que son auteur, qui étudie cette question depuis plusieurs années, – il a publié Les neurones de la lecture (2007) et Apprendre à lire (2011) – tout en affirmant la nécessité d’apprendre le code alphabétique, ne s’était pas prononcé, faute de disposer de connaissances nécessaires sur le fonctionnement du cerveau, entre l’acquisition du code en partant des lettres ou en partant des mots.

 

Voila qui est chose faite, et cela au profit des méthodes alphabétiques, dites aussi syllabiques ou synthétiques.

 

Dans une série de six articles, publiés dans les numéros 105 de septembre 2009 à décembre 2010 de La Lettre d’Enseignement et Liberté[2], je notais que la logique et les leçons de l’histoire suffisaient à elles seules à établir la supériorité, non pas relative mais absolue, de la démarche synthétique sur la démarche analytique :

 

  • La logique, parce que l’écriture n’est pas un don de la nature dont chacun devrait, en construisant son propre savoir, percer les mystères, mais un code transmissible conçu par l’homme. Selon la définition du dictionnaire de Trévoux (1762) : « Il y a deux sortes de méthodes : l’une pour rechercher la vérité, qu’on appelle Analyse ; & l’autre, pour la faire entendre aux autres, quand on l’a trouvée, qu’on appelle Synthèse. »

 

  • Tous ceux qui ont contribué à l’alphabétisation de la France, de Saint Jean-Baptiste de La Salle à Jules Ferry ont préconisé les méthodes alphabétiques ; toutes les tentatives d’utilisation des méthodes à départ global, à partir du XVIIIe siècle, ont rapidement avorté, à l’exception, malheureusement, de l’actuelle dont nous constatons tous les jours les résultats catastrophiques.

Ces deux aspects de la question ne sont jamais abordés par les partisans[3] des méthodes à départ global, dont la position, purement défensive, consiste, d’une part, à dire que dans l’état de nos connaissances les neurosciences ne permettent pas de trancher entre les deux voies, et d’autre part à contester les résultats des comparaisons effectuées sur le terrain entre les deux méthodes. Ils prétendent que ces comparaisons, toutes effectuées à l’étranger, ne s’appliquent pas à une prétendue exception française ou, bien à tort, qu’elles ne sont pas statistiquement significatives[4].

 

Reconnaîtront-ils la validité de l’expérience Dehaene ?

 

Renonceront-ils à l’exception française, au vu de l’étude Deauvieau[5] effectuée dans des zones d’éducation prioritaires de la région parisienne, qui montre que les élèves ayant bénéficié d’une méthode alphabétique ont en moyenne vingt points de plus que les autres sur une échelle de cent ?

Philippe Gorre



[1] http://www.francetvinfo.fr/education-la-lecture-quelle-apprentissage_694863.html

[2] http://www.enseignementliberte.org/index.php/37-les-lettres/887-lecture-la-querelle-des-methodes

[3] http://www.lscp.net/persons/ramus/lecture/lecture2.html

[4] http://www.enseignementliberte.org/images/pdf/Aplect10-RapportENSAE.pdf

[5] http://www.formapex.com/la-lecture/1088-lecture-au-cp--un-effet-manuel-considerable


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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